Toujours pas, sa main corne légèrement la page avant de refermer sèchement le livre. Elle avait beau parcourir les lignes ennuyantes de ces livres mais elle ne trouvait rien. Peut-être est-ce stupide de croire à ces rumeurs qui disaient que la bibliothèque cacherait des indices, mais laisser cette piste inexploitée serait un manque cruel de professionnalisme. En même temps, partir d’une rumeur sans savoir sa véracité était comme chercher une aiguille dans une meule de foin. Il fallait faire un travail de fourmi, minutieux et laborieux.
Sans le vouloir, elle commence à froisser les pages, à les tourner plus bruyamment, à reposer les livres dans une rangée au hasard, et même à les laisser poser au sol. Et pourtant, certains livres attiraient son attention, de lignes elle passait aux pages, puis aux chapitres. Pas d’indice, mais des informations qui pourraient lui être précieux plus tard, notamment concernant Circus Vaticanus. Mais le nom était simplement mentionné, avec quelques détails vagues sans qu’elle puisse en savoir plus que ce que son père lui avait confié trois ans plus tôt. Circus Vaticanus évoque plus qu’une simple organisation, il ravive des souvenirs qu’elle aurait bien voulus oublié. Lui, qui riait à ses côtés. Lui, qui hurlait. Lui, qui souriait face à la mort.
Elle tente de l’effacer de sa mémoire mais depuis, pas un jour ne passe sans qu’elle pense à lui. Après tout, chaque réveil lui rappelle sa condition, et qu’il en est coupable.
Layce repose le livre, et change de section, elle devait chercher ailleurs, même si la chance qu’elle rate le bouquin en question en procédant de cette façon était grande.