LA NUIT TOUS LES CHATS SONT GRIS.

Alcyone adore sa seconde famille. Les Luvenis sont désormais tous ce qu’elle a de plus précieux au monde, même si Alcyone possède toujours plusieurs frères et sœurs depuis la mort de sa mère elle ne les côtoie plus. Ils ne sont plus d’une grande utilité pour elle, cependant elle garde toujours un certain œil sur eux. Elle ne le montre pas du tout, mais de temps en temps elle leurs rend visite. Evidemment il ne se rende pas compte que le papillon posé sur la fenêtre n’est pas un réel insecte mais tout simplement leur grande sœur venant leur passer un petit coucou, prendre des nouvelles tout ça tout ça. Maintenant sa famille se résume au Cirque et à ses membres. Tout particulièrement l’un d’entre eux, elle le chouchoute presque plus que les autres en fait. On ne sait pas vraiment pour quelle raison, sans doute car ce dernier lui a déjà dit qu’il n’avait pas de réelle famille avant son entré au Cirque. M’enfin, le plus important c’est qu’elle donnerait très certainement sa vie pour sauver l’un d’entre eux. Sans douter une seule seconde des conséquences, Alcyone foncerait tête baissée face à un danger ou l’un d’entre eux pourrait être confronté. Et justement cette nuit l’un d’entre eux s’est absenté pour une mission, sans doute dangereuse avec du sang des cris et au final un meurtre. Enfilant son habit de velours, Alcyone essaye de pister la trace de son petit Felice. Longeant les routes et les allées de la ville entière, elle finit par le trouver, marchant lentement seul, la tête en l’air le long de la mer. La nuit le port était réellement magnifique. On pouvait voir sur l’eau les reflets de la lune qui essayait de communiquer tant bien que mal avec nous, pauvres mortels vivant sur sa voisine la terre. Tout en restant discrète la demoiselle se glissa sur les toits de Venise, suivant de près le jeune homme, attendant le moment où il serait en danger pour lui venir en aide. Si besoin. Evidemment.

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